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11.03.2017
J’ai reçu Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka dans My Book Box du mois de janvier (dont je vous parle dans cet article). Celles qui n’ont jamais vu la mer, ce sont ces japonaises qui ont tout abandonné au début du XXe siècle pour partir aux États-Unis épouser un parfait inconnu.
Les États-Unis, la terre promise pour ces nombreuses femmes qui décident de tout quitter pour aller rejoindre un homme, lui aussi japonais, qu’elles ont choisi sur une photo chez une marieuse. Chacune a son histoire, plus ou moins difficile, et toutes rêvent d’une vie meilleure.
Arrivées à destination, la réalité est, bien entendu, bien loin des fantasmes. Les hommes ont dix ou vingt ans de plus que sur les photos, voire ne sont pas les mêmes personnes que sur les précieuses images sur lesquelles ils ont été sélectionnés. Bien vite, elles se rendent compte que l’amour n’a pas sa place dans l’équation et qu’elles sont là, avant tout, pour travailler. Main d’oeuvre bon marché et objets sexuels, ces femmes sont un détail très discret de l’histoire américaine. Ce tout petit roman écrit à la première personne du pluriel raisonne comme un cœur antique aux milliers de voix. Avec lui, Julie Otsuka a su donner la parole avec finesse et justesse à ces nombreuses héroïnes.
Certaines n’avaient jamais vu la mer m’a permis de découvrir une partie de l’Histoire dont j’ignorais l’existence sur la migration de ces femmes et leurs conditions de vie aux États-Unis, mais également sur la vague de racisme anti-japonais qui s’est éveillée suite à l’attaque de Pearl Harbor durant la seconde guerre mondiale. Elle monta crescendo et aboutit à la déportation de 110 000 civils américains d’origine japonaise qui furent transférés dans des camps. Ils ne furent relâchés que quelques années plus tard avec pour seule compensation un ticket de bus et 25 dollars. Ce ne fut qu’en 1988 que le congrès présenta ses excuses et accorda la somme de 20 000 dollars à chaque ancien prisonnier encore vivant.
Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka disponible chez 10/18 et aux éditions Phébus.
PRIX FEMINA ÉTRANGER 2012
Article par Marine Nina
Maman de La vie est un roman, je suis aussi professionnelle du livre et bibliothérapeute. Ma vie est un livre composé de mots doux, de musique, d’images et de papier. Le tout donne une pâte à mâcher avec laquelle on peut fabriquer de jolies choses, comme ce blog.
La tragédie du rêve américain : Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka
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je ne connaissais pas cette partie de l’Histoire merci .