16.01.2019

Tourisme littéraire

À la découverte de Québec en toutes lettres

En octobre dernier s’est déroulée la 9e édition du festival Québec en toutes lettres. L’occasion pour moi d’allier tourisme et découvertes littéraires canadiennes francophones. Je vous emmène ?

Québec, mon amour

Il y a exactement deux ans, j’ai mis pour la première fois les pieds au Québec. Moi qui ne suis pas très à l’aise avec l’anglais, j’ai trouvé confortable de découvrir ce petit bout francophone du continent Américain. Je ne me doutais pas que je tomberais amoureuse de cette région du Canada au point d’y retourner trois fois en deux ans. Je ne me doutais pas non plus que j’allais me passionner pour la culture et la langue de cette région qui semble tiraillée entre la France et l’Amérique.

Lors de mon dernier voyage à Montréal en février, j’ai parcouru les librairies indépendantes en demandant des conseils de lecture pour m’imprégner de la région. Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte, libraire à la librairie du Square et éditrice, m’a conseillé La femme qui fuit, roman qui connait un grand succès au Québec. Dans cet ouvrage, Anaïs Bardeau-Lavalette retrace le parcours de sa grande-mère, Suzanne Meloche, membre du mouvement artistique des Automatismes.

Je dois bien avouer qu’avant cette lecture, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe d’artistes, proches des surréalistes, dont l’action la plus connue a été de publier le manifeste Refus Global qui remet en question les valeurs traditionnelles de la société québécoise.

La splendeur du vertige

Le festival Québec en toutes lettres fêtait cette année les 70 ans de la publication de ce manifeste artistique à travers la thématique de « La splendeur du vertige », citation empruntée à un poème de Denis Vanier, icône de la contre-culture au Québec. Une phrase symbolisant l’insoumission, la désobéissance et la liberté d’expression.

Durant une semaine, les écrivains et artistes invités par le festival investissent la ville de Québec. Performances de rues, lectures musicales, concerts, rencontres avec des écrivains et des professionnels du livre, Québec en toutes lettres propose un programme varié pour découvrir une littérature canadienne francophone riche et vivante.

Ralentir la ville grâce à la poésie

J’ai eu l’occasion de découvrir de grandes plumes autour d’un thé dans la magnifique maison de la littérature. J’ai notamment eu la chance d’assister à une rencontre très émouvante avec Antonine Maillet, titulaire du Prix Goncourt 1979 pour son roman Pélagie-La-Charrette qui met en lumière l’Acadie et son parlé proche de l’ancien français.

Cette années, les artistes français Les souffleurs ont magnifié l’espace urbain en arpentant les rues de la ville et en investissant ses toits avec pour objectif de ralentir le temps grâce à la poésie. Armés de parapluies et de grands tubes, les souffleurs chuchotent des poésies dans les oreilles des passants. Ce fut une douce expérience durant laquelle le temps autour de moi s’est arrêté.

Chaque soir, nous avons assisté à des spectacles mettant en avant le travail des écrivains canadiens francophones et leurs textes. J’ai particulièrement été marquée par la lecture du roman L’obéissance de Suzanne Jacob. Un superbe texte sur la thématique de l’infanticide lu magnifiquement par la comédienne Pascale Monpetit à la chapelle du musée de l’Amérique francophone. Un moment vertigineux.

Cette expérience m’a permis de découvrir un nouveau monde littéraire d’une grande richesse, hélas, trop peu représenté en France.


Avec Benoit, qui est derrière l’objectif de La vie est un roman, nous avons profité de notre escapade canadienne pour réaliser notre toute première vidéo.

Découvrez notre semaine en images :


Merci à la maison de la littérature à la ville de Québec de nous avoir invité à vivre cette belle expérience.

Toutes les infos sur le festival Québec en toutes lettres sont ici.

Marine Nina

Article par Marine Nina

Maman de La vie est un roman, je suis aussi professionnelle du livre et bibliothérapeute. Ma vie est un livre composé de mots doux, de musique, d’images et de papier. Le tout donne une pâte à mâcher avec laquelle on peut fabriquer de jolies choses, comme ce blog.

À lire aussi

Voir plus d'articles similaires

Ateliers de bibliothérapie

Faites-vous du bien et apprenez à mieux vous connaître grâce à la lecture et aux mots.

Mes services en bibliothérapie

Ailleurs sur le blog

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *